Le grand chelem
Dans une petite ville de province, les événements sportifs ne passent pas inaperçus. Voilà deux jours, je voyais déambuler dans la rue principale, des supporters de foot bruyants, écharpes aux couleurs inconnues (honte à moi) autour du cou... ne s'exprimant même pas en français, ni anglais, encore moins allemand... les deux langues étrangères les plus utilisées dans la ville, because l'amour du vin n'a pas de frontière .
J'appris hier qu'un match de la plus haute importance avait eu lieu entre les grecs, venus se faire voir par les membres du club girondin.
Encore une histoire de ballon, ovale cette fois ; alors que je flânais tranquillement en faisant du lèche vitrine (on lèche ce qu'on peut), le coeur un peu plus léger,( le coeur seulement... soupir) grâce à la nouvelle mode printemps/été des Galeries Lafayette (oui.. ici aussi), quelqu'un me tape sur l'épaule, me tutoyant familièrement. (J'ouvre une parenthèse pour dire que dans ce quartier sympathique, on se tutoie de 18 à 78 ans... Je ne ferai pas la bégueule si un beau garçon de 25 ans me considère comme une copine).
- Salut (on se fait la bise), tu viens samedi ?
- Bonjour, Où ?
Je n'ose pas aller trop loin en lui demandant l'heure, le motif de l'invitation, et le programme des réjouissances.
- Chez XXXXX, nous serons tous là pour regarder en direct le grand chelem contre les anglais, et fêter la victoire de la France..
Je me remémore les soirées voilà deux ans, dans cette petite brasserie, devant un écran géant, à hurler le nom des joueurs, ces belles bêtes sensuelles, muscles et cheveux au vent...
Alors j'ai dit oui... samedi j'y serai, parce que j'aime le rugby, et que ça promet d'être un beau match. L'ambiance sera chaude, et ça me permettra de déguster une glace... Toute la neige tombée cet hiver m'a donné envie de manger un sorbet à la noix de coco... C'est con, n'est-ce pas ?
Sans leur maillot, je suis incapable de donner le nom de l'équipe des joueurs sur la photo.